1er cycle du secondaire

Premier prix

Auteure : Gélinas Elizabeth

École :  Collège Jean-Eudes

Texte : Briser le cycle de la violence

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1er cycle du secondaire

Deuxième prix

Auteur : Gamé Kalivogui

École : CEA champlain

Texte : Cicatrice de l’encre

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2e cycle du secondaire

Premier prix

Auteure : Sall Saffra

École: Collège Saint-Sacrement

Texte : Noir sur blanc

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2e cycle du secondaire

Deuxième prix

Auteure : Ruth Sanca Jean Philippe

École : École secondaire Joseph François Perrault

Texte : Je refuse

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2e cycle du secondaire

Premier prix

Textes anglophones

Auteure : Annabel Pascal Francis

École : École Emile Legault

Texte : Repetition

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2e cycle du secondaire

Deuxième prix

Texte anglophone

Auteure : Mikayla Jenny Tchokouani

École : École Emile Legault

Texte : The unique being that I am

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2e cycle du secondaire

Coup de cœur du jury

Auteure : Derardja Adnane

École : École secondaire Joseph-François-Perrault

Texte : 9 minutes

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1e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Laurence Lussier

École : Collège Saint Sacrément

Texte : Mais pourquoi?

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Maëlie Robert

École : École Joseph-François-Perrault

Texte : L’Alexandrin en noir et blanc

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3e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Arianna Karalis

École : Académie Étoile du Nord Laval / North Star Academy Laval

Texte : Roche-Papier-Ciseaux

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Sangaré Aminata Imane

École : École secondaire Pierre Dupuy

Texte : Ensemble contre le racisme

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Boukertouta, Amira

École : Collège Jean-Eudes

Texte : Insoumise

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Joo Ahjin

École : École internationale de Montréal

Texte : L’identité sous le poids des mots

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Zahaf Lina, Kim Cécile Pham

École : École Joseph-François-Perrault

Texte : Sous le même ciel

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Sabine Belattaf

École : École Joseph-François-Perrault

Texte : Une journée comme les autres

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2e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Ennaifer

École : École JMC

Texte : L’ombre qui refuse de s’éteindre

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1e cycle du secondaire

Texte ayant reçu des primes 2025

Auteure : Carl Rousseau

École : Collège de Montréal

Texte : La peur de ma couleur

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1er cycle du secondaire

Premier prix

Auteure : Gélinas Elizabeth

École : Collège Jean- Eudes

Briser le cycle de la violence

Toute ma vie, je me suis senti mal dans ma peau. Autour de moi, les étrangers resserrent leur porte-monnaie en fuyant mon regard et les élèves de ma classe se permettent de se moquer des personnes ‘’comme moi’’ sans remords.

J’ai honte de le dire mais j’ai commencé à les croire. J’ai commencé à avoir honte de moi, de mon ethnie, d’être arabe. Les commentaires et les insultes de mes camarades se sont faufilés en moi, ont refaçonnés ma perception de moi-même et ont laissé leurs empreintes dans mon cœur. Tant de nuits, je me suis allongé dans mon lit, rejouant ces moments dans ma tête pendant que les larmes coulaient incessamment sur mes joues, noyées dans le silence absolu qui m’entourait.

 

Je me rappelle mot pour mot les paroles de mon professeur d’histoire :

« Je ne m’attendais pas à de grandes choses venant de toi puisque tu es arabe, mais tu as QUAND MÊME réussi à me décevoir. Ça ne me surprendrait pas que tu n’accomplisses rien de toute ta vie. »

Ce que les autres élèves avaient à dire n’était pas bien meilleur :

« Hey, ne sois pas triste comme ça ! On ne voudrait pas que tu bombes l’école… »

Je me suis demandé plusieurs fois si eux, ils se souvenaient de leurs paroles tranchantes.  S’ils les regrettaient, s’ils en souffraient autant que moi ou même s’ils s’étaient questionnés une seule fois sur comment moi, je me sentais.

Une partie de moi voulait désespérément croire qu’il y aurait un changement, que l’empathie triompherait face à leur envie de me rabaisser. Je voulais vraiment y croire, mais je savais au fond de moi-même que ce n’était probablement qu’un rêve lointain.

La hache oublie ce dont l’arbre se souvient.

– Proverbe zimbabwéen de la tribu Shona

Je me suis toujours questionné à savoir si cette discrimination, elle finirait un jour. Après tout, elle venait de tout le monde. D’une certaine manière, je m’y étais habitué.

Mais pourtant, tout a changé un jour en classe de français. La tâche assignée semblait simple sur papier : écrire un texte quelconque au choix. Pourtant, je n’en étais tout simplement pas capable.  Les minutes s’écoulaient, les idées se bousculaient dans mon esprit mais ma page restait vierge. Je ne sais ni trop pourquoi ni comment, mais j’ai simplement fini par prendre mon crayon et j’ai tout déversé sur la feuille. Mes frustrations, une grande tristesse et un sentiment profond d’injustice sont soudain remontés à la surface après des années de refoulement.

J’étais tellement perdu dans les mots éparpillés sur ma feuille que je n’ai pas remarqué le regard à la fois curieux et émerveillé de mon enseignant de français.

Il m’a demandé, intrigué : « Tu sais que tu as un talent exceptionnel ? Tu écris souvent ?»

J’ai répliqué : « Euh non, jamais… Mais de toute manière, qui voudrait lire ce que j’ai à dire ? Ce que j’écris, c’est sans importance. » J’ai réalisé, après le fait, que j’en avais peut-être trop dit.

C’est alors qu’il m’a répondu : « Bien sûr que non… Les mots ont un potentiel infini ! Tu peux faire voyager, explorer des émotions complexes, transmettre des valeurs… Ce que je dis, c’est que tu es beaucoup plus fort que ce que tu crois. Tu as un talent qui mérite d’être cultivé et de s’épanouir, comme une fleur. »

C’était la première fois que quelqu’un avait autant confiance en moi. Je me sentais libéré, allégé d’un poids dont je ne connaissais pas l’existence.

Cette soirée-là, je me suis délivré de mon chagrin et j’ai écrit, pour la première fois, le cœur rempli d’espoir et de motivation.

Je me suis fait une promesse à laquelle je suis toujours fidèle même des années plus tard. Je me suis promis que plus jamais je ne tolérerai un acte de violence quelconque. Peu importe la race, l’ethnie, la religion, le genre ou l’orientation sexuelle, on mérite tous d’être traités avec respect et équité.

Cette promesse, je l’honorerai à vie.

Je ne pourrai jamais arrêter le racisme mais je briserai les murs des préjugés et des stéréotypes, une lettre à la fois.

Ce soir-là, j’ai brisé le cycle de violence que je connaissais si bien.

Je suis devenu la lumière d’espoir que j’avais cherchée si longtemps. 


1er cycle du secondaire

Deuxième prix

Auteure : Gamé Kalivogui

École : CEA Champlain

Cicatrice de l’encre

J’écris pour l’enfant qu’on a pointé du doigt
À l’école, dans la cour, seul sous le poids
D’un regard trop lourd, d’un mot qui blesse
D’un rire moqueur, d’une sale détresse

J’écris pour la femme qu’on a refoulée
Pour sa peau trop sombre, son nom mal aimé
“Postule ailleurs”, un sourire forcé
Derrière des règles qu’on ne veut nommer

J’écris pour l’homme, fatigué des contrôles
Toujours suspect sous son propre rôle
Qu’il rentre du travail ou sorte courir
On le questionne sans le laisser vivre

J’écris pour mon frère, bousculé en pleine rue
Sans raison, juste un profil mal vu
Des insultes en l’air, des gestes brusques
Son seul crime ? Ne pas être “des leurs”

J’écris pour ma sœur, le foulard en tête
Étrangère ici, étrangère en fête
On lui demande d’où elle vient vraiment
Comme si son cœur n’était pas battant

J’écris pour l’ami, ce nom qu’on écorche
Comme s’il pesait un poids sur leurs torches
On lui dit “rentrez chez vous” sans savoir
Que son grand-père est tombé pour leur histoire

J’écris pour l’ancien, courbé par la vie
Qui a tout bâti, mais qu’on oublie
Sa langue cassée, son dos bris
Ses mains usées d’un pays renié

J’écris pour moi, pour mes propres blessures
Pour ces silences lourds, ces nuits trop dures
Pour ces portes fermées, ces phrases tranchantes
Ces regards froids, ces lames brûlantes

J’écris pour demain, pour les jours meilleurs
Où nos visages ne seront plus peurs
Où nos prénoms ne seront plus freins
Où nos couleurs n’auront plus de chaînes


2e cycle du secondaire

Premier prix

Auteure : Sall Saffra

École : Collège Saint-Sacrement

Noir sur blanc

J’écris sur du blanc, mes mots sont noirs,

Comme la nuit qui enveloppe l’histoire,

Comme ces ombres qu’on enterre,

Comme ces voix qu’on fait taire.

J’ai grandi entre des regards, mi-curieux, mi-soupçonneux,

Entre des silences pesants, entrecoupés de mots venimeux.

On me parle d’inclusion, mais les portes restent closes

, Et quand je frappe fort, on m’accuse d’être trop audacieuse.

On me dit : “T’exagères, le racisme c’est du passé.” 

Mais, si c’est dans les placards, pourquoi encore cette génétique inventée ? Pourquoi ma peau est un crime avant même qu’un mot soit libéré ?

Pourquoi mes rêves sont enchaînés sous des plafonds racisés ?

On me juge sur ma peau, sur mes cheveux, sur ma voix,

Mais si tu grattes sous l’épiderme, mon sang a la même couleur que toi.

Le coeur bat sous chaque torse, peu importe l’apparence,

Alors pourquoi nos vies se brisent sous des regards de défiance ?

Dans ce monde aux vérités maquillées,

Où l’égalité s’écrit en promesses effacées,

On m’offre des places… mais jamais la table,

On m’écoute… mais jamais sans doute palpables.

“Sois sage, sois doux, ne fais pas de vagues,

” Mais comment être calme quand dans leurs âmes nagent le profilage ? Quand on m’arrête pour ma couleur, pas pour mes actes

, Quand mes frères tombent sous des balles avec des voix qui divaguent ?

Quand je postule, mon nom pèse lourd sur la feuille,

Un accent trop fort, un visage qu’on effleure d’un œil.

“Désolé, le poste est déjà pris.”

 Et pourtant, il reste vide, comme leur alibi.

Le racisme, c’est pas des insultes proférées,

C’est un sourire crispé, une porte fermée.

C’est ce silence lourd dans une pièce trop blanche,

C’est cette gêne qu’on ressent quand je m’avance.

C’est un regard méfiant au rayon des marques,

C’est un enfant qui se demande si ma peau est passée sur un marqueur. C’est un “je ne suis pas raciste, mais bien…”.

Un “ici, c’est pas chez toi”, un “retourne d’où tu viens”.

Mais d’où viens-je ? Des galaxies noires ?

Non, d’un peuple qui a construit des empires sans en voir la lumière,

De mains qui ont semé, bâti, soigné, éduqué,

Et qui, aujourd’hui encore, mendient le respect mérité.

Je suis née sur une terre qui m’a vu comme l’étranger,

Mais l’air que je respire ne choisit pas qui peut l’aimer.

Ma voix ne quémande pas, elle exige sa place,

Et si la porte est close, je la brise, je la fracasse.

Je veux que demain soit un jour où l’on ne comptera plus,

Où l’on ne chuchotera pas des “toi t’es pas comme les autres” mal perçus.

Je veux qu’on arrête de peindre des murs entre nous,

Que l’on apprenne à voir l’âme, au lieu de juger d’un simple coup d’œil flou.

Je ne suis pas une couleur, je suis une histoire,

Une étoile filante qui refuse de s’éteindre dans le noir.

Et tant qu’un mur se dresse, tant qu’un genou pèse,

Je graverai mon cri sur chaque page qu’on me laisse.

Alors j’écris sur ma page blanche, avec des lettres noires,

Pas pour qu’elles pleurent l’injustice, mais pour qu’elles brillent d’espoir.

Un jour, nos voix seront libres, plus besoin de crier ou de valsé,

Car le soleil brille pour tous, et ses rayons universels


2e cycle du secondaire

Deuxième prix

Auteure : Ruth Sanca Jean Philippe

École : École secondaire Joseph François Perrault

Je refuse

Je refuse d’accepter ce monde plein de préjugés

J’utilise ma plume contre le racisme parce que je refuse……

Je refuse de continuer à regarder des hommes et des femmes se faire maltraiter

Je refuse que ma couleur de peau soit humiliée et rabaissée

Je refuse qu’un enfant à peine 10 ans

Se fait brûler le corps sous vos regards méprisants

Et que la fautive s’en sorte sans jugement.

Je refuse de regarder plus de vidéos écœurantes

Oú ma communauté se fait traiter comme des chiens errants

J’utilise ma plume contre le profilage racial

Contre ces policiers, dont l’amitié entre eux si loyale

Pour espérer toucher leur cœur glacial

En moi des questions résonnent

Jeune de 17 ans, alors je me questionne

Pourquoi suis-je vu comme une menace

Qu’ai-je fait de mal, pour voir tant de haine dans vos faces

Pourquoi nous infliger ce traitement,

Être vu comme un étranger à chaque instant

Protéger et servir,

N’est-ce pas votre devise ?

Homme blanc Je ne peux pas respirer, enlève tes pieds de mon cou, je ne peux pas respirer.

Je refuse, je refuse, je refuse

Je refuse qu’on soit interpellés, questionnés, et maltraités

C’est amer, trop amer, le goût le goût de vos dire est amer

Amer c’est le goût que vous laissiez dans ma bouche,

Quand un enfant à peine 10 ans

Se fait brûler le corps sous vos regards méprisants

Et que la fautive s’en sort sans jugement.

Homme blanc on est égale à vous.

Je refuse qu’on continue à nier le passé

Ce que vous nous avez fait, et qu’aujourd’hui nous payons encore

Je refuse de me taire quand le sang qui coule dans mes veines

Est celui des esclaves, bouillonnant de rage.

Je refuse, je refuse

Homme blanc vous nous avez fait assez souffrir

Pour certains, leur couleur de peau, c’est le pouvoir et le respect

Pour moi, c’est un fardeau

Un poids qui m’écrase, qui plie mon dos

Parce que sous vos regards, je suis toujours suspect.

Homme blanc, je ne suis pas une délinquante en devenir.

Je refuse que vous m’arrêter sans preuve, sans motif,

Parce que je suis noir, ça ne justifie rien.

Hé, homme blanc, je ne suis pas moins que toi,

Mes rêves, mes combats, sont aussi grands que toi.

Alors arrête tes jugements, arrête ta maltraitance,

Parce que moi aussi, je suis humain comme toi

Je refuse, je refuse.


2e cycle du secondaire

Premier prix

Texte anglophone

Auteure : Annabel Pascal Francis

École : École Emile Legault

Repetition

Racism a six-letter word that strikes fear in hearts,

A six-letter word that’s sharp like darts.

An act that can appear under many forms,

An act that makes you feel like you’re being pierced with many swords.

A six-letter word that doesn’t weigh anything,

But it still makes us feel like nothing.

When we started accepting this it’s a wonder,

And yet it fills us with so much anger.

But why have we grown accustomed to this act?

We need to stop this and that’s a fact

Racial profiling an act that lowers one self-esteem,

It’s makes you feel alone and not on a team.

When it happens to you, you think about it for hours

From those experiences more hate flowers

When it happens to us, we no longer feel like queens and kings

Instead, we feel like birds with no wings

Racial profiling is not a game that should be taken lightly

It’s something that we should’ve gotten rid a long in ago in history

But why have we grown accustomed to this act?

We need to stop this and that’s a fact

Why do black people have to fear humiliation because of their skin colour?

Why do some of us have to fear looking in the mirror?

Why do Muslims have to fear being called terrorists because of their religious clothing?

Why do some of us have to fear what others are thinking?

Why are Asians discriminated against because of their features?

Why do some of us have to fear for our futures?

Why are native Americans seen as savages through history and their traditions taken as jokes?

Why do some of us always feel like we have lumps down our throats?

Why do white people have to fear being called out for something their forefathers did, but they had no part of?

Why do some of us have to bear the consequences instead of loving and being able to show love?

Do you think I’m repeating a lot of words in this message?

Don’t you think that we’re also tired of seeing the same mistakes repeat itself throughout history?

It’s time to stop all this fighting and find a solution

We need to stop hating and treat each other with affection

It’s time to raise our white flags

We need to stop seeing each other as scumbags

It’s time to lift an olive branch

We need a new era of peace to hatch

It’s time to look at the white dove’s fly

We need to wave all this pain goodbye

Like the singer Bob Marley said: “One Love! One Heart! Let’s get together and feel all right.”

So, let’s get together and let our inner lights shine bright


2e cycle du secondair

Texte anglophone

Premier prix

Auteure : Mikayla Jenny Tchokouani

École : École Emile Legault

The unique being that I am

Is it normal to despise the beautiful creation of woman and man?

Is it okay to despise the unique being that I am?

Why do you choose to hate my skin?

It’s a blessing to be coated in chocolate.

Why don’t you accept the look of my melanin?

The sun loves to radiate its light on it.

Why am I targeted?

Is it my fluffy hair, my skintone, my big lips and eyes?

Is that what you despise?

Why do you always disrespect the way I look?

My swan shaped eyes are beautiful.

Do you feel bothered by the traditional food I cook?

Do you suppose that the use of chopsticks is incomprehensible?

Why am I targeted?

Is it the language I speak, the sound of my name, my customary garments?

The discriminations I go through are like a handful of torments.

Why are you not willing to include those who are different?

Do you find it weird that I cover my face?

Is there something wrong with my jewelry that I find elegant?

Is being divergent a disgrace?

Why I’m I targeted?

Is it my bronze tone, the veil I wear, are my words of defense still unclear?

What about me do you find so hard to bear?

Everyone has a nationality.

Everyone is original.

Everyone has an ethnicity.

Everyone’s difference is beautiful and natural.

So many of our ancestors suffered for a beauty others thought was ugly.

They were treated like dogs when they were supposed to be treated with respect and equality.

Again, I ask, is it normal to despise the beautiful creation of woman and man?

Is it okay to despise the unique being that I am?


2e cycle du secondaire

Coup de cœur du Jury

Auteure : Derardja Adnane

École : École Secondaire Joseph-François-Perrault

9 minutes

Neuf minutes, une éternité,

Un poids trop lourd sur l’humanité.

Un souffle volé, une voix brisée,

« I can’t breathe. »

Neuf minutes, un corps cloué,

L’asphalte glacé comme l’équité.

Des regards pleins d’effroi,

Mais personne n’arrête le froid.

Neuf minutes, l’horreur en boucle,

Un genou scelle la douleur en boucle.

L’air manque, l’air trahit,

Mais la peau décide qui vit.

Neuf minutes, et tout bascule,

La peau jugée, l’homme recule.

Un cri s’étouffe sous l’indifférence,

Sa seule faute ? Son existence.

Neuf minutes, le monde vacille,

Des foules marchent, des noms scintillent.

Les rues grondent, le vent s’élève,

Mais l’ombre plane sur tant de rêves.

Neuf minutes, jamais en vain,

Que plus jamais ne meure un destin.

Que plus jamais l’air ne se refuse,

Que la justice brise ses chaînes confuses.

Neuf minutes, mais pas l’oubli,

Neuf minutes, mais l’infini. 


1er cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Laurence Lussier

École : Collège Saint Sacrement

Mais pourquoi?

Mais pourquoi tant de haine envers la différence ?

Pourquoi tant d’acharnement pour quelque chose sans élégance ?

Surmontez votre fermeture

Prenez du recul

Pensez à cette méchanceté

Vos excuses, il est temps de les présenter

Mais pourquoi ne pas l’accepter ?

Pourquoi ne pas penser que ça peut les affecter ?

Ne prenez pas ça à la légère

Il faut être solidaire

Nous sommes tous humains

Nous avons tous besoins de soutien

Amis, famille, proche, ou même inconnus

Pensez à vos commentaires remplient de sous-entendu

Je vous appelle aujourd’hui pour que le respect règne

Il est grand temps qu’on vous l’enseigne

Prenez des notes

Ça pourrait être une grande cagnotte

Le gros lot d’un monde sans racisme

Le loto d’un monde plein d’humanisme

Mais pourquoi cette vision n’est pas réelle ?

Pourquoi est-elle artificielle ?

Elle l’est car il y en a encore qui croit que c’est acceptable

Cependant, ceci est négligeable

Il faut arrêter

Nous devrions tous être alliés

Une simple main tendue

C’est un bon début

Nous devrions tous le faire

Cela nous ferait un bel univers

J’écris ce texte non pour moi

Mais pour tous les noirs, arabes, chinois

Vous mérité de vivre sans jugement

Je suis sûre que vous serez du mouvement

Mais pourquoi tant de haine envers la différence ?

Pourquoi tant d’acharnement pour quelque chose sans élégance ?

C’est bien ce que je vous demande aujourd’hui

Il faut que vous arrêtiez, je vous en supplie


2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Maëlie Robert

École : Joseph-François-Perrault

L’Alexandrin en noir et blanc

Rien que pour un instant, redevenons enfants

Car c’est avec leurs yeux qu’on voit la vie sans filtre

Oui rien que pour un temps, redevenons enfants

Le temps d’ouvrir les yeux sur ceux qu’on rend fragiles

Je retrouve mes quatre ans, je n’ai pas toutes mes dents

J’ai déjà hâte d’être grande pour qu’on m’écoute enfin

Car les grands ont raison, nous on reste des enfants

Les grands inventent des choses, mais moi j’y comprend rien

Ils m’ont dit que les gens sont noirs ou bien sont blancs

Et qu’on le veuille ou non, ça change notre destin

Pourtant quand je regarde les autres autour de moi

Personne n’a la peau noire, encore moins la peau blanche

Des teintes de beige au brun, voilà ce que je vois

Mais c’est à cause des grands, que je vois ces nuances

Je vois sans percevoir ces prétendues couleurs

Moi je vois des couleurs quand passe un cerf-volant

La vie en noir et blanc, ça me fait mal au cœur

Car quand je vous regarde, je vois des êtres vivants

J’ai seize ans maintenant, seize ans et toutes mes dents

Je ne suis pas une blanche, mais ça ne paraît pas

Et c’est tant mieux comme ça, être femme c’est déjà tant

Une cible en moins sur moi, beaucoup moins de tracas

Certains croient qu’au pays, on est tous à l’abri

Ils croient que blancs ou noirs, nous avons tous les mêmes chances

Alors dites-moi pourquoi quand vous sortez la nuit

Si vous croisez des chats, un seul porte malchance

Dans une partie d’échecs, quels pions jouent en premier

Et ce fameux crayon, le crayon couleur peau

Il ne peut qu’être beige, on nous l’a enseigné

Peut-être que ces histoires vous semblent dérisoires

De purs et simples hasards, comme vous le prétendrez

Mais la réalité est hélas pire encore

Chats, échecs et crayons n’en sont que dérivés

Même dans la belle province, on trie le noir du blanc

Nos policiers aussi ont trop souvent versé

Le sang de peaux foncées sans raison justifiée

C’est pourquoi pour toujours, gardons nos cœurs d’enfants

Et à travers nos yeux, voyons la vie sans filtre

Ayons les yeux ouverts pour ne plus perdre le fil

La vie en noir et blanc, c’est bien trop déprimant 


3e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Arianna Karalis

École : Académie Étoile du Nord Laval / North Star Academy Laval

Roche-Papier-Ciseaux

Vous défiez quelqu’un dans un match de roche-papier-ciseaux. Roche. Vous avez toujours cru que la roche était la partie gagnante et stratégique. Papier. Pourquoi les autres parties devraient-elles avoir de l’importance, alors que la roche est la meilleure option? Ciseaux. Vos mains se serrent en forme de poings, une représentation de votre envie de gagner. Votre adversaire tire ciseaux. Vous gagnez, parce que la roche bat les ciseaux. Typique. D’un point de vue extérieur, ce match semble d’être insignifiant et inutile, mais les idées supérioristes qui sous-tendent ce jeu sont en relation directe avec les motivations qui sous-tendent le racisme et la discrimination. Pourquoi l’oppresseur gagne-t-il toujours et pas les opprimés?

Selon l’analyse statistique de l’association World Rock Paper Scissors, les joueurs ont tendance à choisir la roche comme premier choix dans 35% des cas. Le papier et les ciseaux sont des choix initiaux moins fréquents. Les options sont toutes pareils, mais elles ne sont pas traitées également. Dans cette société perverse et dans un monde rempli de suprémacistes de la roche, les personnes de couleur n’ont pas de choix que de vivre leur vie comme du papier et des ciseaux. Quel sens y a-t-il à ce que l’un des trois principes du jeu Roche-Papier-Ciseaux soit meilleur que tous les autres ? À quoi sert-il au monde qu’une race réussisse mieux que l’autre ? Quelle différence cela ferait-il si toutes les couleurs de peau avaient la même importance?

D’après Psychology Today, les joueurs considèrent inconsciemment la roche comme une arme et s’en servent lorsque les autres stratégies ne fonctionnent pas. Le concept n’est pas différent de celui de la société rejettent les personnes de couleur en raison du fait que c’est la plus forte entité qui les sépare. Le racisme est l’arme la plus tranchante, la plus profonde; il est fondé sur la jalousie et la supériorité– et la supériorité est un désir. L’envie insatiable d’être supérieur coule dans toutes les veines, mais seules les personnes les plus mal intentionnées laissent ce sentiment empoisonner leur sang. Le fait de rabaisser quelqu’un en raison de sa couleur est le fruit d’une haine intérieure. Disons, c’est un parasite, le suprématisme. Il dépend de son hôte pour survivre. Vous êtes l’hôte. C’est à vous de vous opposer à la société. Laisserez-vous la malicieuse notion de supériorité vous consumer, ou la combattrez-vous?

Vous êtes mis au défi de disputer une revanche du jeu. La roche-papier-ciseaux ne disparaît jamais, alors vous jouez encore. Décrit par la Cambridge Dictionary, l’effet domino est la situation dans laquelle un événement provoque une série d’événements connexes. Cependant, ce n’est pas à cause du passé que le racisme perdure, c’est parce que la société permet de continuer à prospérer. Il est temps d’apprendre que la roche, le papier et les ciseaux sont tous égaux, et que l’un n’est pas meilleur que l’autre. Il est temps de progresser, et la façon la plus simple de commencer est de changer votre perspective sur le petit jeu « roche-papier-ciseaux ».


2e cycle du secondaire

Premier prix

Auteure : Sangaré Aminata Imane Haalya

École : ÉCOLE SECONDAIRE PIERRE Dupuy

Ensemble contre le racisme

Je me nomme Sangaré Aminata Imane Haalya, je suis née en Côte d’Ivoire, un pays situé à l’ouest de l’Afrique, dans la ville de Daloa en 2010. Je suis venu au Canada à l’âge de 9 ans avec ma famille, ça a été un grand changement dans ma vie, mais je suis contente d’être ici. Enchanté de vous rencontrer…

Voici comment je me présenterais si on me le demandait, mais si on me demande de me présenter en détails je dirais :

Je suis une fille de 15 ans de couleur brun foncé, ma religion est l’islam et je porte le hijab; Je suis également un être humain et non pas un macaque; Je suis une musulmane et non pas une terroriste… je suis née en Côte d’ivoire, un pays extraordinaire, charmant et beau, un pays d’hospitalité et de joie, une contrée gorgée d’histoire passionnante, de monuments spectaculaires et de paysage époustouflant, un pays de diversité culturel et traditionnel, non pas dans un pays asséché ou sans eau…

  • Ma peau noire qui brille-t-elle de l’or lorsque je suis au soleil, représente l’héritage de mes ancêtres esclavagés
  • Mes cheveux noirs, crépus et touffus faisant preuve d’une grande résistance et d’une force étonnante représente la résistance et la force dont ma communauté fait preuve
  • Mes yeux d’un noir envoutant et profond représente la noirceur du cœur des individus qui nous ont fait souffrir pendant plusieurs siècles et aujourd’hui encore mais également la souffrance qu’on subies.
  • Mes traditions et mes cultures incroyables sont les traces laissées par mes prédécesseurs et qui continue à briller aujourd’hui encore.
  • Ma voix perçante, résonante et marquante quand je chante-t-elle la voix des chanteurs (griots/es) de mon pays lorsqu’ils/elles ambiançaient mes aïeuls.

Si on me demande ce que je pense du racisme je dirais :

Lorsque je repense à tous ce que les personnes noires ont pu subir entre :

  • Racisme
  • Dénigration
  • Ségrégation raciale
  • Discrimination
  • Violence
  • Colonisation
  • Esclavage
  • Priver de droits, de liberté et d’humanité

Et plusieurs autres souffrances terribles, je me demande “ comment est-ce possible d’être aussi fort après tout ça” car oui même après toutes ces injustices, souffrances et maltraitances, les personnes de ma communauté sont restées unis et résistants, ils ont montré de la force et du courage. Ils n’ont jamais cherché à se venger bien qu’ils auraient pu, mais à la place ils ont continué à avancer avec fierté et toujours la main levée n’aillant pas peur de s’affirmer ils ont su se relever de tout ça et réclamer leurs droits, leur liberté et leur humanité.

En ce qui concerne les personnes qui leurs ont fait subir tout ça j’éprouve un énorme dégout envers eux et je n’ai qu’une question pour eux “ POURQUOI”, pourquoi avoir commis toutes ces atrocités, pourquoi tant de méchanceté envers ces femmes, ces enfants, ces hommes… envers ces innocents.

Êtes-vous heureux à présent ? Êtes-vous fier d’avoir générer autant de souffrance ?

Moi j’ai mal au cœur, j’ai mal pour tous ces innocents tués, torturés, et accusés à tort. Juste à cause de leurs couleurs, leurs origines, leurs cultures, leurs traditions ou leurs êtres.

Mais j’éprouve aussi énormément de fierté pour tous ces militants qui ont luttés pour nous sauver de ce tourbillon de tortures, ils ont lutté pour que nous, les personnes noires puissions allez dans des endroits qui nous étaient interdit avant. Notamment les écoles mixtes grâce à eux aujourd’hui je peux écrire ce texte afin de dénoncer la maltraitance qu’ils ont subies.

Alors oui aujourd’hui je suis fière de dire haut et fort

“ je suis noire et j’en suis fière”.

Voilà comment je me présenterais de façon détaillée…

En ce mois de l’histoire des noirs, je me sens plus fière que jamais d’être noirs, je peux parler de ce sujet pendant des heures. L’histoire des noirs qui est certes un vécu tragique et émouvants me procure de la motivation, car a chaque matin je me dis “ qu’est que je suis fière d’être noire, nous avons non seulement une beauté unique mais aussi une histoire marquante”, cela me permet de m’affirmer et de m’assumer telle que je suis. Toutes les personnes de couleurs sont sublimes que ce soit de la teinte de noirs la plus clairs, à la plus forcer ; que ce soit du vitiligo, à l’albinisme nous sommes tous incroyables et nous devrions être fiers de l’être…

Mention honorable à : 

  • Martin Luther King jr
  • Malcolm X
  • Nelson Mandela 
  • Rosa Parks
  • Barack Obama
  • Toma Sankara 
  • Jackie robinson
  • Harriet Tubman

Tous ces militants qui ont contribué à la libération des noirs. (il y en a beaucoup plus qu’eux) 

 J’aimerais dire quelques mots:

BLACK HISTORY IN OUR MEMORY FOREVER… BLACK LIVES MATTER…

Ensemble contre le racisme ! 


2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Zahaf Lina, Kim Cécile Pham

École : École Joseph-François-Perrault

Sous le même ciel

L’écho de mes pas résonne différemment, selon la teinte de mon être comme un silence lourd de préjugés. 

Mon sang reflète la violence injustifiée. 

Mes yeux sont l’approbation de ces arrestations répétées, gravées dans l’ombre de mes pensées, délaissées par des récits détournés. 

Ma bouche est la cage de la voix de nos âmes méprisées, forcée de maintenir ces calomnies imposées. 

Jusqu’où ira notre omission complice? 

Dans les rues, on m’identifie avant même de me connaître, des regards qui tranchent plus fort que des lames, réduisant l’âme à un spectre. 

On les voit par leurs origines, leurs fois ou leurs couleurs, mais dans leurs esprits brûle le désir d’un nouveau monde à naître. 

Les portes s’ouvrent, mais leur maîtrise est enfermée, derrière des masques où l’inquiétude, laissant voir ce qu’ils refusent d’admettre. 

Jusqu’à quand respecterez-vous ces vies opprimées sans que cela se traduise simplement par une action de service? 

Nos coeurs battent tous, mais ceux que l’injustice frôle résonnent dans une cadence qui s’effondre, tandis que ceux qui ignore la douleur vibrent dans un clair rythme qui sonde. 

Les chartes des lois et libertés effacent les frontières, mais ces résidents restent marqués par le poids du tiers-monde. 

Même né ici, ton nom résonne dans une vallée profonde, où la citoyenneté ne trouve jamais son onde. 

Jusqu’à quand continuerez-vous à dissimuler votre haine sous cette apparence de justice? 

On se limite au terme << racisme>>, mais c’est bien plus insidieux, une forme de contrôle qui se dissimule comme le fascisme

Au nom de Dieu, nous mourrons tous égaux sans force, ni supériorité, victimes du même charisme.


2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Sabine   Belattaf

École : École Joseph-François-Perrault

Une journée comme les autres

Dans les rues de la ville je me baladais

Un sourire sur mes lèvres était accroché

Des individus m’ont d’un coup interpellé

Ses gens à l’air rassurant ce sont approché

Des questions indiscrètes furent posées

Aucune réponse de ma part ne fut donnée

L’impatience commença à monter

L’un d’entre eux se mit à crier

Mon corps commença à trembler

La tranquillité je leurs avaient demandé

La violence m’aura été accordé

Un coup sur la joue fut donné

Un visage contre le sol fut pressé

Un homme avec son genou m’écrasait

Des gens tentèrent vainement de m’aider

Une main sur mon cou se pressait

Dans mes poumons l’air n’arrivait plus à entrer

Plusieurs secondes se sont écoulées

Mon cou dans ses mains ne fut pas lâché

Quand en fin ce moment fut arrivé

Mon corps resta sur le sol à tout jamais


2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Ennaifer

École : École JMC

L’ombre qui refuse de s’éteindre

Le racisme, c’est une ombre qui colle aux semelles du monde. On avance, on croit l’avoir laissé derrière, on se dit que les choses ont changé, que l’histoire a retenu ses leçons. Mais il est toujours là, tapi dans les regards en coin, caché derrière des mots envenimés, dissimulé sous des sourires forcés. Il est partout et nulle part à la fois, invisible pour ceux qui ne le subissent pas, écrasant pour ceux qui en sont la cible. On le pense d’un autre temps, révolu, disparu avec les chaînes et les camps, et pourtant, il change juste de masque. Moins brutal parfois, plus insidieux souvent. Il s’infiltre dans les conversations, dans les lois, dans les habitudes, jusqu’à devenir un bruit de fond auquel trop de gens s’habituent.

Mais comment s’habituer à l’injustice ? Comment accepter qu’une peau soit moi une barrière, qu’un nom soit une condamnation, qu’un accent soit une ligne de démarcation ? Qui a décidé qu’une teinte valait plus qu’une autre, qu’une culture devait dominer, qu’un homme pouvait être réduit à une couleur ? Pourquoi mesurer la valeur d’un individu à la seule teinte de son enveloppe, comme si l’essence d’une personne tenait dans un nuancier ?

Le racisme, c’est un poison qui s’injecte dès l’enfance, dans des phrases anodines, dans des histoires mal racontées, dans des préjugés transmis sans même y penser. C’est une maladie qu’on attrape sans s’en rendre compte, un virus qui se propage dans les silences complices et les rires gênés. Il transforme des voisins en étrangers, des frères en adversaires, des peuples en ennemis. Il dresse des murs invisibles là où il n’y avait que des ponts à construire. Il enferme dans des cases, impose des étiquettes, force à choisir un camp alors que nous appartenons tous à la même humanité.

On le voit partout, dans la vie quotidienne, dans les petites humiliations, dans les remarques qui semblent anodines mais qui blessent profondément. Une candidature rejetée sans raison, une place refusée dans un taxi, un contrôle d’identité qui se répète sans justification. On le retrouve dans les stéréotypes véhiculés, dans les clichés qui collent à la peau comme une malédiction. “Ils sont tous comme ça”, “C’est dans leur culture”, “On sait bien comment ils sont”.Des phrases jetées à la volée, des jugements instantanés, des barrières érigées en quelques mots seulement.

Et pourtant, il suffirait d’un rien pour l’effacer. Un regard sincère, une main tendue, un dialogue sans crainte. Il suffirait d’apprendre à voir au-delà de la peau, au-delà des mots, au-delà des origines. Mais le racisme est têtu, il s’accroche comme une ronce aux pensées, il s’enroule autour des esprits et refuse de lâcher prise.

Il se cache derrière des discours qui veulent se donner bonne conscience. On le maquille sous des phrases comme « Je ne suis pas raciste, mais… » ou « On ne peut plus rien dire… ». On l’excuse sous prétexte de traditions, de peurs, d’habitudes. On le banalise, on le justifie, on l’ignore, et pourtant, il continue de blesser, de détruire, de séparer.

Le racisme n’est pas seulement un mot, il est une souffrance. Il est la peur de marcher seul la nuit parce qu’on a la mauvaise couleur de peau. Il est le regard de méfiance dans un magasin, le traitement inégal face à la justice, les opportunités qui s’évaporent sans explication. Il est cette rage silencieuse qui grandit chez ceux qui doivent prouver mille fois plus pour obtenir mille fois moins.

Et puis, il y a ceux qui ne veulent pas voir. Ceux qui disent que le racisme n’existe pas, que c’est une invention, une exagération. Ceux qui détournent les yeux, qui refusent d’écouter, qui préfèrent croire que le problème vient de ceux qui le dénoncent plutôt que de ceux qui le perpétuent. Ceux qui ne comprendront jamais parce qu’ils n’ont jamais eu à y faire face.

Mais nier un problème ne le fait pas disparaître. Se taire, c’est être complice. Ignorer, c’est encourager.

Alors, il faut lutter. Pas seulement par des discours, pas seulement par des lois, mais par des actes, au quotidien. Il faut déconstruire, expliquer, montrer que l’autre n’est pas un danger mais une richesse. Il faut oser parler quand les blagues dépassent la limite, il faut refuser les raccourcis faciles, il faut éduquer sans relâche. Il faut tendre l’oreille, écouter les douleurs des autres, comprendre leurs colères, reconnaître les injustices au lieu de les minimiser.

Le racisme ne disparaîtra pas tout seul. Il faut l’affronter, le démasquer, le combattre à chaque instant. Il faut apprendre à voir les différences comme une force et non comme une menace. Parce qu’au fond, nous ne sommes que des passagers sur le même navire. Le vent ne choisit pas sa direction en fonction de la couleur des voiles, la mer ne décide pas qui elle porte et qui elle rejette. Nous sommes tous faits du même souffle, du même espoir, du même feu.

Nous avons tous un rôle à jouer. Chaque mot compte, chaque action a un impact. Être antiraciste, ce n’est pas juste ne pas être raciste. C’est s’opposer activement, c’est dénoncer, c’est soutenir, c’est élever la voix quand d’autres sont réduits au silence. C’est refuser que l’ombre du racisme continue de s’étendre, refuser qu’une poignée d’ignorants dicte qui a le droit d’exister pleinement et qui doit se justifier en permanence.

Le racisme est une fracture, une plaie ouverte sur le corps de l’humanité. Mais il n’est pas une fatalité. Il est possible de recoudre, de réparer, d’apprendre à marcher ensemble sans peur, sans méfiance, sans haine.

Il suffit d’ouvrir les yeux, d’ouvrir son cœur. D’oser voir, d’oser comprendre. D’oser aimer. Parce que la seule race qui existe, c’est l’humanité. Et il est temps qu’elle ouvre enfin les yeux.



2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Boukertouta, Amira

École : Collège Jean – Eudes

Insoumise

As-tu déjà remarqué que nous sommes tous uniques et différents? Certains ont des taches de rousseur, ont les yeux verts, n’ont qu’un seul bras ou encore parlent une autre langue. En plus, ce n’est pas seulement le cas pour nous les humains. Prenons le cas des ours! Il y en a des bruns, des noirs et des blancs. Pourtant, ils ont tous des caractéristiques et des capacités différentes. Ce n’est pas tout! J’imagine que tu as constaté que la flore de notre planète est magnifique. En effet, nous avons la chance d’apercevoir toutes sortes de végétaux colorés. Par exemple, les roses sont rouges, les tournesols sont jaunes et la lavande est violette. Malheureusement, certains individus ne sont pas capables d’accepter les êtres à leur juste valeur en raison de leur couleur de peau ou de leurs origines. Il est grand temps de mettre un terme à tout ça!

Tout d’abord, j’imagine que tu as compris de quoi il s’agira dans cette lettre, mais je tiens tout de même à le préciser. Le racisme! Cette hiérarchie raciale a longtemps fait partie de notre vie durant le passé. Par exemple, vers les années 1950, il y avait des bus réservés aux blancs et des bus réservés aux noirs. Aussi, certains basaient leurs opinions sur ce qu’ils voyaient, entendaient, selon des idées préconçues, plutôt que sur la personnalité de l’individu. C’est ce qu’on appelle des stéréotypes ou du profilage racial. Nous allons également y faire allusion. Ne croyez pas que ça s’arrête là! De nos jours, même après l’intervention de plusieurs héros tels que Rosa Parks ou Martin Luther King, nous pouvons toujours être confrontés à de telles situations. Celles-ci peuvent être vécues dans la rue, dans les écoles, dans les restaurants ou encore au supermarché. De plus, certains ignorent comment agir dans de tels contextes. N’est-ce pas une raison suffisante pour sensibiliser la population et aider les personnes qui sont victimes d’un harcèlement pareil? Pourquoi est-il nécessaire d’abolir cette ségrégation raciale?

Voici la réponse! Pour commencer, je suppose que tu réalises à quel point tu te sentirais mal dans ta peau, si tu recevais des propos inappropriés concernant ton apparence ou ton appartenance quelle qu’elle soit. Tout comme toi, je refuse d’être dévalorisée, rabaissée et jugée.En effet, Ceci entraîne souvent une baisse de l’estime de soi et d’autres effets néfastes sur la santé mentale. De ce fait, je te propose d’œuvrer pour arrêter ce fléau racial afin d’assurer l’épanouissement de chaque citoyen. Ainsi, nous allons veiller au développement de nos sociétés et par conséquent vivre dans le respect en communauté. En bref, tout être, se sentant considéré dans son milieu de vie, contribuerait à une évolution collective.

En conclusion, les impacts du racisme et du profilage racial sur les êtres humains sont souvent très importants et peuvent entrainer de mauvais sentiments. C’est une cause primordiale qui mérite d’être défendue et discutée. L’avenir de l’humanité est entre nos mains. Unissons nos couleurs pour construire un monde meilleur!

2e cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Joo Ahjin

École : École internationale de Montréal

L’identité sous le poids des mots

D’où viens-tu?

Un vent souffle sur mon identité

Qui te fait croire que je suis immigrée?

Ton regard me fait pourtant douter.

Ni Hao!

Un salut jeté sans ancrage, sans pensée.

A défaut de savoir, tu choisis d’improviser,

Sans connaître mes origines, tu n’as que ça pour me saluer.

Où sont tes paupières?

Voilées par l’ombre de tes chimères,

Perdues, sont tes manières,

Emportées par tes mots éphémères.

Tu parles bien français dis donc!

Ma langue n’a jamais franchi de frontières.

Elle coule en moi telle une rivière.

Ton compliment me laisse un goût amer.

Tu es belle…pour une Asiatique !

La beauté n’a pourtant pas de rivages,

Ta remarque me retient tel un otage

Dans le dénigrement de mon héritage.

Mes voisins sont Coréens, ensemble, vous vous entendrez bien !

Je tisse les liens aux coeurs et aux chaînes de notre passage,

Et non aux contrées que l’on partage.

Ma priorité repose sur l’humanité qu’on engage.

Discrète, studieuse, cheveux noirs, petits yeux, peau jaune.

Suis-je simplement l’écho de tes préjugés?

Ou bien ne réalises-tu pas la réalité?

Celle où nous sommes libres d’exister.

Écoute-moi, sans redouter.

Regarde-moi, sans supposer.

Apprends-moi, sans m’imaginer.

Au lieu de me deviner.


1er cycle du secondaire

Primes 2025

Auteure : Carl Rousseau

École : Collège   de Montréal

La peur de ma couleur

Je me rappelle la fois où ma mère s’est fait arrêter

Je me rappelle la fois où j’avais trop mal pour manger

Je me rappelle la fois où j’ai cru rêver

Quand un blanc avec moi a été attentionné

Qu’il a disparu dans la nuit

Le Klan n’a pas eu pitié de lui

Je ne peux vivre pleinement

Car ma vie n’a rien de désopilant

À l’école je n’ai pas d’amis

Car tous me volent mon grisbi

Tout comme ma volonté de vivre

Je dois vivoter sur le qui-vive

Dans la rue les gens me méprisent

Et quand je demande mon chemin ils me négligent

Je ne sais plus qui je suis

Ces insultes, leur idéologie me nuit

Cette couleur, mon identité

Ce nom car je suis une réfugiée

Ma présence

Mon absence

Me nuit

Mais les réjouit

J’espère qu’un jour

Après toute cette bravoure

Comme une humaine je serai acceptée

La nouvelle genèse du monde où je suis née

Mais pour l’instant ce n’est que les blancs

Qui ont les prérogatives de ne pas soudainement

Se faire accuser de crimes sans fondement

Je voudrais que l’on me délivre

Une dernière raison de vivre

Qu’un jour je trouve ma maison

Ma vie, mon émancipation.

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