Ma couleur n’est pas un crime

Nous sommes épuisés, exténués, éreintés.

Nous sommes aperçus comme des voleurs, chipeurs et malfaiteurs à cause de notre couleur.

Les policiers sont censés être une source de sécurité Ils sont supposés m’aider, me sauver.

Mais pourquoi ai-je envie de fuir?

Pourquoi ai-je l’envie de courir quand je les vois surgir?

Gardiens de la paix qui sèment la peur dans nos cœurs comme des jardiniers.

Lorsque je vois l’un des nôtres être injustement saisi , voire meurtri, mon corps se raidit. George Floyd,

Brenna Taylor, Rodney King, une portion des victimes de brutalité policière . Ils veulent mettre ça en arrière dire que c’est du passé. Mais plusieurs vies sont enlevées plusieurs vies sont bouleversées dû à cette inégalité.

J’avais toujours crue que ce genre de situation n’arriverait jamais près de chez moi, mais j’avais tort. En 2021 , à Repentigny, dans mon quartier, par des policiers,

Jean René Junior Olivier a été tué.

Ma mélanine n’est pas une raison de m’arrêter pour me demander où je vais ou pourquoi je suis dehors si tard.

Un faux mouvement de ma part devant eux pourrait me coûter la vie.

Les gens ne connaissent pas le sentiment d’avoir le cœur qui se serre quand la police passe à côté de nous.

Pourtant, je n’ai rien fait de mal.

Je me sens coupable alors que je suis innocente.

Avoir des dreadlocks est égal à être un voyou. Être une femme noire est symbole d’agressivité Ces stéréotypes nous empêchent de respirer. Nous sommes battus pour nos droits, pour l’égalité, pour être libres . cette injustice est une gifle au visage après tous nos efforts donnés durant toutesces années.

Leurs badges, leurs pistolets, leur pouvoir viennent tout gâcher.

Certes nous avons évolué, mais il reste du chemin à faire.

Mettez vos revolvers à terre.

Ma couleur de peau n’est pas un crime. Restreignez votre rudesse rien qu’un instant et vous verrez que nous voulons

seulement le respect Encore une fois, nous sommes épuisés, exténués, éreintés.